Le cycliste urbain perfectionne son équipement
Le cycliste urbain perfectionne son équipement Il n’est désormais plus rare, par exemple, de tomber tôt le matin ou tard le soir sur des cyclistes qui arborent des casques ou des sacs à dos lumineux. - Vodafone. Voilà des années que les casques de protection et les gilets fluorescents avec bandes réfléchissantes font partie de la panoplie « standard » des cyclistes urbains. Depuis quelque temps, celle-ci a tendance à s’élargir avec de nouveaux équipements qui arrivent sur le marché. Il n’est désormais plus rare, par exemple, de tomber tôt le matin ou tard le soir sur des cyclistes qui arborent des casques ou des sacs à dos lumineux. Sur ceux-ci, éclairage LED et clignotants servent à « produire » toute une signalisation faite de flèches et d’indicateurs de directions capables de renseigner sur les intentions des cyclistes. Il y a derrière ces nouveaux équipements davantage que quelques inventions ou évolutions isolées. Pour s’en rendre compte, il faut s’intéresser à un événement annuel organisé en France : le prix de l’innovation de la sécurité routière, qui, chaque année, dans une catégorie spécifique dédiée à la protection des deux-roues, donne à voir le meilleur des nouveautés en la matière. Il y a quelques années, par exemple, un gilet airbag y a été primé. Relié à des capteurs autonomes placés sous la selle et sur le vêtement, il est capable d’analyser le mouvement du cycliste et les chocs du vélo pour se déployer de façon autonome en cas d’accident. Un casque airbag y a été récompensé lors d’une autre édition. Se portant au niveau du cou, il est capable également d’analyser une série de mouvements pour se déclencher, en un dixième de seconde, autour de la tête et de la nuque lors d’un choc. Et même avertir, en la circonstance, les proches du cycliste. Autres exemples encore de produits présentés lors du concours : un casque gonflable « moins encombrant et plus protecteur », un casque avec clignotants et feux stop ou encore une application capable de classer par degrés de sécurité les pistes cyclables et de pointer les zones les plus accidentogènes. Ces nombreuses innovations que les cyclistes sont progressivement en train de s’approprier se déploient dans un contexte particulier bien identifié : l’essor du vélo dans les villes et, avec lui, une volonté de sécurité pour celles et ceux qui l’utilisent. De plus en plus « normal » « Cette préoccupation a été prise en charge à différents niveaux ces dernières années », affirme Nadine Chaurand, chargée de recherche au Laboratoire de Psychologie et Ergonomie appliquées (Université Gustave Eiffel). « Via tout un travail d’information mené par les pouvoirs publics et par les associations d’usagers du vélo à l’égard des automobilistes notamment. Via une série d’aménagements réalisés par les pouvoirs publics. C’est pour compléter ces mesures et encore augmenter la sécurité qu’est apparu ce genre d’équipements de sécurité individuelle, fruit cette fois des efforts des entreprises par rapport à une cible de consommateurs qui s’élargit. » Combinées, toutes ces initiatives participent, selon Nadine Chaurand, à modifier l’image du vélo et à l’installer comme un mode de transport « normal » en ville. « Avec des automobilistes qui prennent de plus en plus conscience de la présence du vélo », affirme la chercheuse. « Et avec des cyclistes qui, de leur côté, s’équipent de mieux en mieux pour, selon les dispositifs qu’ils choisissent, être visibles un maximum, communiquer valablement avec les autres usagers mais aussi limiter les conséquences en cas de chute. » Des nouveaux équipements arrivent sur le marché pour rendre le cycliste plus visible et mieux le protéger. Porteurs d’innovations, ils représentent l’effort des entreprises à la problématique générale de la sécurité en ville. Par Mathieu Colinet Journaliste au service Forum Le 24/03/2023 à 10:08
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Le cycliste urbain perfectionne son équipement
Le cycliste urbain perfectionne son équipement Il n’est désormais plus rare, par exemple, de tomber tôt le matin ou tard le soir sur des cyclistes qui arborent des casques ou des sacs à dos lumineux. - Vodafone. Voilà des années que les casques de protection et les gilets fluorescents avec bandes réfléchissantes font partie de la panoplie « standard » des cyclistes urbains. Depuis quelque temps, celle-ci a tendance à s’élargir avec de nouveaux équipements qui arrivent sur le marché. Il n’est désormais plus rare, par exemple, de tomber tôt le matin ou tard le soir sur des cyclistes qui arborent des casques ou des sacs à dos lumineux. Sur ceux-ci, éclairage LED et clignotants servent à « produire » toute une signalisation faite de flèches et d’indicateurs de directions capables de renseigner sur les intentions des cyclistes. Il y a derrière ces nouveaux équipements davantage que quelques inventions ou évolutions isolées. Pour s’en rendre compte, il faut s’intéresser à un événement annuel organisé en France : le prix de l’innovation de la sécurité routière, qui, chaque année, dans une catégorie spécifique dédiée à la protection des deux-roues, donne à voir le meilleur des nouveautés en la matière. Il y a quelques années, par exemple, un gilet airbag y a été primé. Relié à des capteurs autonomes placés sous la selle et sur le vêtement, il est capable d’analyser le mouvement du cycliste et les chocs du vélo pour se déployer de façon autonome en cas d’accident. Un casque airbag y a été récompensé lors d’une autre édition. Se portant au niveau du cou, il est capable également d’analyser une série de mouvements pour se déclencher, en un dixième de seconde, autour de la tête et de la nuque lors d’un choc. Et même avertir, en la circonstance, les proches du cycliste. Autres exemples encore de produits présentés lors du concours : un casque gonflable « moins encombrant et plus protecteur », un casque avec clignotants et feux stop ou encore une application capable de classer par degrés de sécurité les pistes cyclables et de pointer les zones les plus accidentogènes. Ces nombreuses innovations que les cyclistes sont progressivement en train de s’approprier se déploient dans un contexte particulier bien identifié : l’essor du vélo dans les villes et, avec lui, une volonté de sécurité pour celles et ceux qui l’utilisent. De plus en plus « normal » « Cette préoccupation a été prise en charge à différents niveaux ces dernières années », affirme Nadine Chaurand, chargée de recherche au Laboratoire de Psychologie et Ergonomie appliquées (Université Gustave Eiffel). « Via tout un travail d’information mené par les pouvoirs publics et par les associations d’usagers du vélo à l’égard des automobilistes notamment. Via une série d’aménagements réalisés par les pouvoirs publics. C’est pour compléter ces mesures et encore augmenter la sécurité qu’est apparu ce genre d’équipements de sécurité individuelle, fruit cette fois des efforts des entreprises par rapport à une cible de consommateurs qui s’élargit. » Combinées, toutes ces initiatives participent, selon Nadine Chaurand, à modifier l’image du vélo et à l’installer comme un mode de transport « normal » en ville. « Avec des automobilistes qui prennent de plus en plus conscience de la présence du vélo », affirme la chercheuse. « Et avec des cyclistes qui, de leur côté, s’équipent de mieux en mieux pour, selon les dispositifs qu’ils choisissent, être visibles un maximum, communiquer valablement avec les autres usagers mais aussi limiter les conséquences en cas de chute. » Des nouveaux équipements arrivent sur le marché pour rendre le cycliste plus visible et mieux le protéger. Porteurs d’innovations, ils représentent l’effort des entreprises à la problématique générale de la sécurité en ville. Par Mathieu Colinet Journaliste au service Forum Le 24/03/2023 à 10:08