Roberto Martinez se confie sur son nouveau challenge: «Utiliser mon expérience belge pour aider le Portugal»

Quand il en avait l’occasion lorsqu’il était sélectionneur des Diables rouges, Roberto Martinez passait la plupart de son temps au stade ou devant un match de foot. Pas par obligation professionnelle, mais tout simplement parce que le Catalan est un passionné. Toutefois, il l’avoue, il n’a pas eu l’occasion d’apprécier la performance de la Belgique et de Romelu Lukaku vendredi soir en Suède. « Mais je le ferai, cela m’intéresse », jure-t-il, heureux pour son ancien attaquant qu’il porte évidemment dans son cœur, le temps d’un échange verbal dans les couloirs du Stade de Luxembourg, là où le Portugal se déplaçait dimanche soir dans le cadre des qualifications pour l’Euro 2024.
S’il n’a peu l’occasion de se poser devant le petit écran, c’est effectivement car Roberto Martinez a désormais d’autres priorités liées à sa nouvelle fonction de sélectionneur de la Seleçao.
Éliminé du Mondial avec les Diables le 1er décembre, il n’avait pas tardé à retrouver de travail puisque c’est le 9 janvier qu’il fut nommé successeur de Fernando Santo à la tête du Portugal. « Cela fait partie du football », constate-t-il, sans remords ni regrets, au moment d’évoquer cette transition rapide. « Nous avons connu un magnifique cycle avec la Belgique et j’ai envie de garder tous ces beaux souvenirs. Ayant grandi en Espagne, je savais à quel point le football portugais était spécial, avec des joueurs capables de s’adapter à n’importe quel championnat. J’avais le sentiment de pouvoir utiliser toute l’expérience que j’ai acquise en Belgique pour aider le Portugal. »
Rapidement, Roberto Martinez a dû faire face à l’épineux dossier Cristiano Ronaldo, qu’il a finalement convoqué pour ce rassemblement martien, et aux critiques de ceux qui ne croient plus au héros de la nation. Des reproches tempérés par le succès toutefois peut significatif contre le Liechtenstein (4-0, doublé d CR7) mais qui s’inscrivent finalement dans la lignée de ses derniers mois en Belgique... « Les attentes sont les même ici et, au-delà de l’aspect démographique, deux pays avec entre dix et douze millions d’habitants, il y a beaucoup de similarités concernant la génération florissante de ces dernières années, avec des joueurs qui ont atteint le haut niveau dans les meilleurs clubs européens. Mais à part cela, ce sont deux nations bien différentes, évidemment. » Qui ont, sans le crier fort, la même ambition en 2024 : remporter le championnat d’Europe.
De passage au Luxembourg, l’ex-sélectionneur des Diables a accepté d’évoquer son « transfert » de la Belgique au Portugal. Où la pression sur la sélection est, selon lui, assez similaire